Pépinières européennes pour jeunes artistes
Compagnie Else (Marianne Baillot et Charlotte Plasse) en 2012
La compagnie David Rolland Chorégraphies, en partenariat avec la Ville de Nantes et le TU-Nantes, a accueilli en résidence de création du 1er au 15 mars et du 11 au 18 novembre 2012 la compagnie Else avec le projet Yeeepeee !, mini opéra-comique et chorégraphique.
“Et que crois-tu faire la Jaunisse en agitant les airs avec ton poignard
emmanché, la justice ? Le Roy t’a fait mander ? Les voix t’ont causé ?
Deus himself t’est apparu en purette et t’a requise pour libérer le pays des
Angloys et aultres saloperies murdriers et bastards larrons dont je suys ?
On t’a sonné ?
— C’est toy qui va sonner bastard quand t’aurois pris une de mes vrayes
talmouses dans la gueule.
— Avecque un doigt je t’étripe la Jaunisse. Avecque deux dans ton nez plat,
je t’envoie par-dessus la contrée t’écraser sur les Alpilles !
— Avecque la langue tu t’eschauffes bastard et c’est là tout ton fait.”
Céline Minard
Distribution
Direction artistique : Marianne Baillot
Interprétation : Marianne Baillot et Charlotte Plasse
Texte inédit (Scène ajoutée à «Bastard Battle», éditions Léo Scheer 2008,
Tristram 2012) : Céline Minard
Composition musicale (à partir du texte de Céline Minard) : Jean-Christophe
Marti
Lumières, scénographie : Séverine Rième
Scénographie, lumières, son, design graphique : Johann Maheut
Regard extérieur et images : Daniel Pires
Uri Turkenich et Nils Ulber en 2010
David Rolland Chorégraphies a accueilli, en mars 2010, Uri Turkenich, chorégraphe et danseur israélien, accompagné du danseur allemand Nils Ulber.
Des ateliers ont été organisés en direction des habitants du quartier des Dervallières à Nantes autour du projet Narration Game. Il s’agissait d’énoncer, d’interpréter ce qu’ils étaient en train de voir, de vivre, selon trois niveaux de règles du jeu, afin de stimuler leur imaginaire, créer de la fantaisie, partager leurs sensations et délivrer une lecture commune, en temps réel.
Cette résidence a également permis aux artistes de commencer à travailler sur la pièce Matérial movement, projet visant à explorer comment des idéaux politiques, économiques et sociaux peuvent laisser une empreinte, comment catégoriser le corps, comment l’utiliser comme point de résistance, comment il produit sa propre performativité. Une présentation publique de cette recherche a été proposée au Centre chorégraphique national de Nantes – Claude Brumachon Benjamin Lamarche. La recherche s’est poursuivie au Künstlerhaus Mousonturm à Francfort.
Après avoir étudié la danse en Israël, Uri Turkenich intègre la compagnie Mooza, la compagnie Vertigo et participe à des projets indépendants avec Maya Stern et Tomer Sharabi, Johannes Haertel, Juli Reinartz, Felix Ruckert, Trajall Harell, Willi Donner. Il a joué 4.48 Psychose au Ballhaus Ost Berlin. Il a également créé ses propres pieces Sliding to Nothing End pour le festival “Summer Nights” en 2007 à Jerusalem, A right amount of me au “Feld 6”\Dock11 et Narration game au Kom.Post/Dot Club en collaboration avec Juli Reinartz. Il a été étudiant au sein du MA program for choreography and performance (CuP) à l’université Justus-Liebig in Giessen, Allemagne.
Site de l’artiste
K.G. Guttman en 2009
David Rolland Chorégraphies a accueilli en résidence l’artiste canadienne K.G. Guttman, (chorégraphe, vidéaste, plasticienne) en avril et mai 2009. À Nantes, elle a développé une chorégraphie de la rencontre à partir de l’histoire de la ville, son environnement et sa culture.
Pour mener à bien son projet artistique, elle a invité chaque jour sur rendez-vous des nantais à partager avec elle promenades, conversations et déambulations et à lui présenter leur expérience personnelle de la ville, cherchant ainsi à faire émerger une autre vision de la ville, une cartographie sensible de l’environnement.
K.G. Guttman situe son travail dans le champ étendu de la danse.
Les principes de base de la chorégraphie sont présents dans tous les aspects de son travail, et ce, peu importent le medium (dessin, vidéo ou performance). Elle définit les considérations de base de la chorégraphie comme étant l’espace, le temps, le mouvement (conscient et inconscient) et les échanges de pouvoir entre les relations danseur/chorégraphe et interprète/spectateur.
Son travail artistique privilégie le passage du temps et la mémoire dans une perspective d’incarnation. Elle produit des traces d’activité, des signes et des images questionnant l’apparition et la disparition, le vrai et l’imaginaire et le mouvement en relation à la sensation d’être sans certitude ou sans racine. Elle explore la tension entre l’absence et la présence du corps.
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